Description
Le sculpteur Aldo Rontini vit et travaille à Faenza. Il consacre son travail à un sujet qui a été pendant de nombreux siècles un élément clé de la sculpture italienne : le corps nu au repos.
Son développement part de formes plates qui rappellent la céramique fonctionnelle et rejettent cependant la fonctionnalité. À partir de ces formes, il érige en relief des corps et des visages qui deviennent librement des sculptures achevées dans l’espace. Ses sculptures abandonnent l’émail au profit de l’argile. La poitrine, l’attention portée aux formes du buste où le corps apparaît comme un récipient précieux, est l’aspect qui l’attire principalement.
La peau devient une robe dont la surface est modulée.
Les premières céramiques de Faenza remontent à plusieurs siècles ; aujourd’hui, elles sont très appréciées en tant qu’expression de l’artisanat et de l’industrie. Au Moyen-Âge, la ville est ainsi devenue un important centre de production de céramique, en raison de la nature de son sol, riche en jours, et de sa situation géographique. Elle est ainsi devenue un point de rencontre entre les cultures de l’Émilie-Romagne et de la Toscane.
Entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, la majolique de Faenza abandonne lentement les motifs gothiques qui avaient partiellement caractérisé la production de la fin du Moyen Âge et de la première période de la Renaissance, pour acquérir des décors plus typiquement italiens. Par la suite, grâce à des artistes aux idées plus larges et à un lien plus étroit entre les potiers et les peintres, on assiste au passage d’un répertoire de thèmes héraldiques et décoratifs à des formes plus personnelles de représentation de la figure humaine, ce qui a donné naissance à un nouveau style appelé “istoriato”. Son appellation provient du terme italien “storia” (histoire), car ses principales thématiques sont des scènes issues de la mythologie, de l’histoire ou de la peinture.
Dans la seconde moitié du 16ème siècle, les potiers de Faenza ressentent le besoin de changer de style et commencent la production de ce qu’on appelle les “bianchi” (objets blancs). Outre les formes habituelles, on peut voir des objets excentriques avec une forme nervurée ou percée et une décoration esquissée (en italien “compendiato”) sur un champ blanc, qui porte le titre de “compendiario”. La renommée de ces produits était telle que, depuis lors, la majolique est appelée Faïence dans le monde entier.
Dès la toute fin du XVIIe siècle, la famille Ferniani a fondé un centre novateur de création de modèles et de procédés nouveaux, tels que le “petit feu” (ou troisième cuisson) et le terraglia (céramique à la crème), un nouveau produit céramique inventé en Angleterre. Depuis 1778, le terraglia a été utilisé par des sculpteurs chevronnés tels que Giulio Tomba et Antonio Trentanove pour créer des sculptures aux sujets mythologiques.
À la fin du siècle, de nouvelles décorations délicates telles que des feuilles de vigne, des festons et des glands apparaissent sur les récipients de service de table, ainsi que de nouvelles formes dont les lignes simples révèlent le passage à des thèmes néoclassiques.
Au cours du XIXe siècle, on assiste à la réintroduction des techniques des anciens maîtres et à la réévaluation des thèmes classica ! de la majolique du XVIe siècle, en particulier le décor raphaélesque.